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Musique traditionnelle Irlandaise: Apprendre la flûte traversière irlandaise, comment la prendre en main.
Dublin Octobre 2004 - Édit Yverdon Février 2022

Les parties de la flûte
Les parties de la flûte.
Ce qui nous guide dans la tenue de l'instrument.
Vous avez choisi un instrument. Supposons que vous disposez d'une flûte simple, sans clefs, ce qui est probable si vous débutez et que vous êtes droitier. La flûte est donc tenu à droite de la tête du joueur.
En fait, en traditionnel vous faites bien ce que vous voulez. Il n'y a pas de Vérité et toutes les positions se voient, même de grandioses catastrophes. M. McGoldrick tient la tête de sa flûte sur son épaule. On dirait qu'il s'est cassé une cervicale, ou qu'il le souhaite. A proscrire évidement, même si ça ne l'empêche pas de produire un son extra. Mais il y a mieux. J'ai vu Pasty Hanly (presque sûre que c'est lui, mais ma mémoire est pas top) jouer une flûte clétée droitier, en position de gaucher, et... ET actionner les clés : un-f...ing-believable ! Comme quoi tout est vraiment possible. Mais sérieux, pour commencer, le bon sens existe et permet de suggérer des solutions. L'objectif est de pouvoir jouer longtemps, sans se fatiguer, sans se blesser, en ayant un accès facile à tous les doigtés. A plus long terme, il peut être bon d'éviter des positions qui s'avéreront difficiles sur un autre modèle de flûte, par exemple avec des clefs ou sur une flûte classique. Mais bon... plein de monde ne passe jamais aux clés. Et ça va bien comme ça. Délicate décision. Si vous venez du monde classique, ou êtes dans son orbite (ou jazz, ou ...), il me semble recommandable de favoriser le plus d'ouverture possible.

La posture du corps.
Ne pas perdre de vue qu'on va gérer de l'air. C'est du bon sens que de se tenir droit, cou et dos alignés. Le mieux est de jouer devant un miroir. D'abord, sans l'instrument, se tenir droit, la tête droite, en se regardant dans les yeux dans le miroir. Pas raide comme un piquet, mais tonique tout en recherchant la détente. Si on penche la tête ou si on la tourne, on est assuré de se faire mal. Ah oui, si vous avez une douleur en jouant, c'est que vous avez une mauvaise posture. On ne doit pas avoir mal, il n'y en a pas besoin. Puis, on porte l'instrument à soit. Pas l'inverse. C'est-à-dire qu'après avoir adopté une posture efficace et agréable, on la conserve.

Le montage.
Si il y a une coulisse, on ne la démonte jamais sauf pour nettoyer et mettre de la vaseline (ou un truc plus lourd, genre vaseline/cire bougie : mais demandez à votre facteur). C'est une partie métallique sensible qui s'abîme facilement. Donc la tête et la coulisse restent toujours ensemble, même dans la boîte. On "visse" les parties l'une dans l'autre. Toujours dans la même sens au montage et dans le sens contraire au démontage. Il faut graisser les joins en liège (graisse spéciale dans les magasins de musique) au moins une fois sur deux.
Alignement des trous L'embouchure devrait être alignée avec les trous du corps et de la patte. Deux facteurs d'instruments m'ont expliqué qu'ils conçoivent et accordent les instruments pour être monté ainsi. Apparemment, la mécanique du son dicte un alignement des trous plutôt qu'un décalage. En pratique, on peut tourner la tête de flûte selon sa convenance. Moi je fais ça, tête assez tournée vers moi. J'y trouve plus de "gras", mais ça descends le son, il faut donc ouvrir un peu plus la coulisse. Pour les débutant, je ne me vois pas dire autre chose que de suivre les directives des facteurs. C'est quand même eux qui savent le "truc" : il faudrait tendre à l'alignement.

La prise de l'instrument.
Lapalissade: La prise doit garantir que l'instrument reste entre vos mains. Lapalissade: Il faut pouvoir boucher et déboucher tous les trous confortablement. Lapalissade: Il faut pouvoir souffler confortablement. Installer d'abord l'instrument dans les mains, puis porter l'instrument à soi. Ne pas adapter sa posture à l'instrument.

Technique en trois points. Recommandée.
Prise 3 pts de profil Prise 3 pts, doigté Prise 3 pts de face Premier point: le pouce droit sur le côté (pas en-dessous) de l'instrument. Deuxième point (accrochez vous): index gauche, en bas et de côté de sa première phalange, sur l'autre côté de la flûte. Autrement dit, on appuie sur l'autre côté de la flûte avec la tranche de la main gauche, juste au dessus de l'amorce de la première phalange. Troisième point: la lèvre inférieure sur l'autre côté. C'est une très bonne prise: Même en bougeant ou en se penchant 1) la flûte ne bouge pas 2) tous les doigts restent libres 3) même les doigts non utilisés sur une flûte simple sont libres ce qui est bon si un jour on se munit de clefs. Puis vous cherchez à boucher les trous : ça positionnera ces mains sur la longueur de la flûte. On bouche les trous avec le bout de doigts. Il faut mieux utiliser le bout des doigts car si on bouche avec le "milieux", ou quelque part le long du doigt (pipe-grip), le jour où on passe à une flûte avec clef, on risque d'interférer avec ces clefs. Les doigts de la main droite peuvent rester plats. La position de la main gauche est moins naturelle. Les doigts sont courbés et boucher le premier trou avec l'index gauche est difficile. Mais... ça se bosse et ça vient. Il faut mieux apprendre ainsi car le pouce gauche reste libre ce qui est important pour de futures clefs.

Technique en 4 points. Possible mais a des inconvénients. Prise 4 pts de face
Prise 4 pts, doigté

Premier point: pouce droit sur le côté ou sous l'instrument. Deuxième point: le bout du pouce gauche supporte par le côté, un peu par dessous, la flûte. Autrement dit la flûte repose sur le pouce gauche. Troisième point: la lèvre inférieure sur la côté de la flûte. Quatrième point: cette prise étant nettement moins bonne, on va équilibrer un peu avec le petit doigt de la main droite sur la côté de l'instrument.
Faites l'essai, bougez avec la flûte ainsi prise et constatez qu'elle risque de vous échapper. C'est moins bon. Cette prise facilite le travail de l'index gauche, mais immobilise le pouce gauche ainsi que l'auriculaire droit. Il sera difficile de manoeuvrer ultérieurement des clefs.
J'utilise cette prise. La flemme au début et maintenant l'habitude. Bon ceci dit on voit de très bon joueurs dans toutes les positions imaginables, même les pires. Rien n'est fatal. Mais je persiste à croire qu'il y a du bon sens à suivre.

Les trous.
Ils devraient être orientés le plus possible vers le haut, pas inclinés. On dirait horizontaux. Mais la flûte peut pencher un peu à droite. C'est-à-dire que l'embouchure peut être un peu plus haut que la patte. C'est selon son confort.

L'embouchure. Embouvhure pour la flûte
C'est difficile. Il faut beaucoup expérimenter. Ma méthode. Une fois que j'ai la posture voulue, c'est-à-dire une position de tête que j'ai décidé, alors je porte l'instrument à moi. Il est vraiment important d'être conscient de sa position de tête car cela conditionne la direction dans laquelle on souffle. J'amène le bord de l'embouchure (ou biseau) le plus proche de moi, juste sous ma lèvre inférieure. Je sens ce bord aigue sur la lèvre. Et doucement je remonte la flûte le long de la lèvre jusqu'à à peine perdre la sensation du biseau.
On devrait pincer les lèvres. J'ai entendu: lèvre supérieure tonique, lèvre inférieure flapie. Faire une sorte de faux sourire. La taille de l'orifice fait avec les lèvres doit être petit: moins large que le bout du petit doigt. En fait plus petit encore. On peut faire varier

Trop penché ou trop avancé au dessus de l'embouchure et vous êtes "couvert". Pas assez avancé ou tête penchée en arrière ou tête de flûte trop tournée "loin" de vous et vous êtes à "découvert". L'une ou l'autre des positions erronées, modifie le ton des notes qu'on joue: on dièse ou on bémolise. Cela n'est évidement pas bon. De temps en temps vérifier avec un accordeur électronique si on joue en accord 1) absolu et 2) plus important, avec soi-même. Il ne faut pas se butter avec un accordeur. En fait on joue rarement en accord ni absolu ni avec soi-même. Et ça va bien comme ça (disons, pas trop mal). C'est là que les pros devraient faire la différence, mais c'est vraiment très difficile : énormément de travail et de maintenance hebdo ou quotidienne de la compétance.
Il faut expérimenter, en cherchant à obtenir le hard D, le son fort, le son complet de la flûte, des notes à l'octave supérieure non bémolisées. Ecouter un ou deux CD solo de flûtiste positionne la barre bien haut. Par exemple l'album Mulligan noir de Matt Molloy, ça motive. J'aime bien aussi Louise Mulcahy.

L'objectif number one c'est le son. Souffler: astuces, exos, expériences.

Bonne quête du timbre.

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